vendredi 6 juillet 2012

Ma TV va craquer - Dallas - Ton univers pitoyable

Ceci n'est pas un photo montage




Ma grand mère me dit toujours : "c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes". En réalité, ma grand mère ne dit jamais ça et puis elle est pied noire et ne sait faire que du couscous et crier "Mon fiiils". Si jamais j'avais collé la vieille devant le remake de Dallas 2012, elle m'aurait tenu un tout autre discours, pour sûr. Plusieurs choses lui serait venues à l'esprit : la première aurait été "purée ils sont pas morts les Bobby et les JR, ils doivent avoir mon age !". La seconde aurait été : "tu vois, moi je suis pas Sue Helen je peux pas me payer 122 lifting en 3 mois, et je peux pas porter des talons comme ça, mon genou il me fait trop mal, mon fils". La dernière aurait été : "il est où le couscous dans cette série, mon fils ? C'est pas une vraie série sans couscous, mon fils". Elle aurait surement ajouté, "t'es qui déjà, qu'est ce tu fais sur mon canapé ? encore un salopard d'harki ? tu viens me voler mon couscous !!", mais ce n'est pas le sujet. 

Ainsi, j'ai préféré regarder ce remake de Dallas que nous propose la chaîne TNT, seul, tel un homme, un vrai. Comme ceux de Dallas 2012, d'ailleurs j'ai enfilé mon stetson, dégainé mes tiags et sacrifié ma barbe de trois jours pour en faire une micro moustache. Ainsi, mis en condition j'ai dégainé mon ordi portable et me suis installé à la station Total du coin pour mater mon épisode, l'odeur du gazole me plongeant dans l'ambiance - soucis d'immersion, toujours. 

Arrêtons nous sur la première image de la série :

Dallas, un pays où les vaches aussi sont impitoyables

Cinthya Cidre, productrice de son état et la nana à qui l'on doit le script de ce premier épisode, avec l'aide de son réalisateur s'est dit que nous filer un premier plan sur des vaches c'était une idée géniale et fédératrice. Si ma grand mère avait été là elle aurait dit : "Roh c'est l'Amour est dans le pré, t'as vu comme elle est jolie la présentatrice pour une noire ?" ce à quoi j'aurais répondu," mamie, c'est une vache".

Apres ce premier plan quelque peu malheureux, s’enchaîne la traditionnelle présentation des personnages. On comprend vite que l'histoire va se focaliser sur la descendance, l'affrontement entre les fils de Bobby et de JR qui sont ci dessous :



Rappelons les têtes de leurs papas :




J'ai bien conscience que la génétique fait des miracles, mais quand même. Bon, il y a une explication au fils de Bobby, il est adopté, mais pour JR que dalle, nigun, que de chie, ou comme dirait ma grand mère "crève sale arabe". Arrêtons-nous quelques instants sur le prénom du fils de JR : John Ross. Pourquoi ? Vraiment. POURQUOI ?! J'ai bien conscience que la transmission de patrimoine de père en fils est primoridale mais donner le prénom, c'est de l'ordre du ridicule, surtout qu'ici pour les différencier le père est appelé JR et le fiston John Ross. 

Bref, les présentations effectuées, le grand bouleversement qui va structurer l'ensemble de cette saison est lâché : BOBBY A UN CANCER ! Heureusement que ma grand mère n'était pas là, elle ne n'en serait pas remise, ça lui aurait rappelé ses potes actuels, tous en train de caner. Fort de cet évènement, la lutte entre la seconde génération ne s’avère que plus fondamentale pour l'avenir de la famille Ewing, surtout que JR est devenu apparemment un légume ! Apparemment, car on ne voit pas du tout le twist final arriver, twist durant lequel JR va révéler qu'en fait il n'est ni une tomate ni une aubergine et en rien un salsifis, qu'il fait juste diversion pour mieux enculer son frère, comme d'habitude. En même temps le pitch de Dallas est le même depuis sa création : Bobby écarte, JR pénètre, Bobby s'écarte, JR le pine. Si ma grand mère était là elle dirait : "t'es vulgaire, mon fils, et les pédés faut pas en parler, cette sale race, nardine"

Comme si tout cela ne suffisait pas le générique retentit. Etant déjà à deux doigts de m'enfiler une pompe entière de gazole sans soufre, le pistolet à la bouche et le code de la carte déjà tapé, seule la pensée de ma grand-mère à mes funérailles m'a retenu d'appuyer sur la gâchette et d'inonder, telle la première scène de Dallas 2012, de gazole l’entièreté de mon appareil respiratoire et digestif. Concrètement le générique est image par image celuis d'il y a 20 ans et ma passion pour les remake n'aidant pas, je trouve que restaurer trois images et recoller l'ensemble à l'arrache au milieu d'un épisode est insultant. Il y a référence et référence, NARDINE. 





Etant obnubilé par le fait que surgisse en moi les expressions de ma grand mère, mon attention s'affaiblit et je suis pris de court par l'avalanche de pintades de Dallas 2012 ; en réalité elles étaient deux mais elles me parurent cinq milles tellement elles possédaient de dents et de make up.


Dent, dent, dent, make up, dent, dent, dent make up (sur un air de cuir, cuir, cuir moustache)


Oui, sur la première image elle sort de son tennis, mesdames et mesdames prenez en de la GRAINE, sortez tel Love Amour à chaque instant de votre vie, on sait jamais l’amour (aveugle dans ce cas là) est peut être au coin de la rue en train de faire flamber du méthane glacé.
A peine remis de cette vision colorée, que la deuxième pintade me turlupine : d’où la connais-je ? Après mure réflexion et une concentration d’environ cinq minutes et trente sept secondes (le temps d’un acte d’onanisme, la seule véritable utilité de Dallas 2012), je me rappelle les après-midis passés avec ma grand-mère pendant les vacances d’été : la plage, les dentiers, les ronflements, les couscous et Sous le soleil. REVELATION.

Bleu marine et Blue. Eblouiiiiiiiiis pareil ( et non "le marine est blue et Louis pareil, comme on la tous entendu")


En réalité, Elena est Caroline (Adeline Blondieau pour les initiés) de Sous le Soleil ; lifté quelques fois certes, mais c’est bien elle !

Ainsi, la création du monde, l’orgasme masculin, mes vacances d'été et l’identification de la reconversion de Caroline révélés, je me sens prêt à affronter la suite de l’épisode –bien que perturbé par l’étrange proximité entre mon plaisir masculin et les pensées de mes vacances d’été auprès de ma mamie.
Il faut avouer que la série en a sous le coude à ce niveau là ; j’ai déjà évoqué les métastases de Bobby et la fausse légumification de JR, vous n’avez vu que la pointe de l’iceberg, enfin du méthane glacé. En l’espace de cinquante minutes s’enchainent : la découverte d’une nouvelle énergie (AH !), le foirage de la nouvelle énergie (oooh), la découverte d’un puits de pétrole (AH !), l’impossibilité d’exploiter ce puits de pétrole (oooh), un mariage réussi (AH !), un-mariage-qui-va-capoter-pour-cause-de-découverte-d’un-secret lourdement-gardé-à-cause-d’une-conversation-qui-aurait-due-avoir-lieu-il-y-a-cinq-ans-mais-qui-n’a-jamais-eu-lieu-car-les-personnages-étaient-trop-cons-pour-demander-in-real-life-et-qu'ils-se-sont-contentés-d'une-rupture-par-mail-alors-que-ça-fait-cinq-ans-qu'ils-sont-ensembles-et-qu'ils-sont-sensés-se-marier-le-lendemain-du-mail (oooohhh), un acte intelligent et couillu de Booby (AAAAAH !) qui se révèle être une enculade de JR (oooohhh), qui se révèle elle-même être une levrette pratiquée avec du gravier par John Ross (le public à définitivement quitté la salle).

Non content de cet enchaînement (si ma grand-mère tombe par erreur un jour sur cette série, elle risque de lui déclencher une crise cardiaque tellement le rythme est frénétique, les rebondissements rebondissants et les personnages liftés alors qu’elle ne peut pas s’en payer un et qu’elle vit sur la Côte d’Azur - fatalité), je vous prédis quelques rebondissements futurs : Rebecca, la femme de Christopher, va s'avérer en réalité la plus grosse des guenons et va tenter d’enculer à sec son mari et à plus ou moins long terme coucher avec John Ross ; Booby va frôler le bord de la mort mais va revenir à la vie ; le lifting de Sue Helen va craquer ; John Ross ne va pas se raser cette moustache ridicule ; Christopher aura toujours l’air d’un benêt qui, fut un temps, tondait des pelouses torse nu ; Christopher va s’avérer être le fils de la bonne des Ewings ; ma grand-mère va faire un couscous ; Elena va finir avec Christopher car c’est elle la vraie gentille et pas les dents de Rebecca et, enfin, Sue Helen va sombrer de nouveau dans l’alcool, référence oblige. 

Evidemment comme dans tout ma TV va craquer l’épisode est parsemé de WTF, c’est ti-par:

WTF 1 :



Ben alors Sue Helen, on a voulu se transformer en métamorphe de Star Trek Deep Space Nice ?

WTF 2 :


Booby qui découvre Sue Helen après toutes ces années.

WTF 3 :


Quelqu’un m’explique pourquoi la scène finale se déroule dans un stade de Football américain alors que la série tourne autour du pétrole depuis cinquante minutes et quelques années ?

WTF 4 :



Sue Helen si tu savais, ton lifting, ton liftling, Sue Helen si tu savais, ton lifting où on te le met !




C’en est assez les cinquante minutes touchent enfin à leur fin, la bonne nouvelle c’est que je n’ai pas bu l’intégralité de la station essence, je ne me suis pas percé les yeux mais j’ai pété mon frein, il est donc temps d’en finir surtout que ma grand-mère m’attend, on va mater Plus Belle la Vie. BOO-YAH.

Elle vous embrasse d’ailleurs :

Kissou, mon fils.






N. qui tâte du stick





2 commentaires:

  1. 1) Tu as totalement craqué
    2) Bordel c'est quoi cette photo avec genre absence de photo montage

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