C'est l'heure du prouprou.

Episode 1 : American Horror Story, Glee, The New Normal

Quand y'en a plus, y'en a encore

Episode 2 : Dexter, Grey's Anatomy et Scandal

Episode 3 : Castle et 2 Broke Girls

mardi 2 juillet 2013

Part Two BABY - Distribution de minous

Pendant que nous vivons dans un monde où Mad Men achève sa pénultième saison, Marjolaine Boutet continue d'écrire des conneries avec son cul (expression de chez nous signifiant "qui n'écrit pas mieux qu'un apprenant de maternelle"), se fait des tunes avec (je ne veux même pas évoquer son insulte à Cold Case) et prouve au quotidien qu'à Sciences Po on permet de soutenir des thèses et on récompense n'importe qui. Dans le monde merveilleux de Chats-en-série, les minous pleuvent.

mercredi 19 juin 2013

Le phoenix, c'est un peu notre dada : Cérémonie Féerique de Remise des Minous

Allez, on va pas s'étendre dix ans sur notre absence totale d'article depuis des mois, passons direct aux choses sérieuses (même si on sait que c'est un peu la fête dans vos bodies) : la première partie d'un sacré bilan de la saison 2012-2013.













Chat d'or



Arrow -You've not failed the CW


C'est la première fois depuis fort longtemps qu'une série sur les super héros/comics ressemble à ce qu'on pourrait espérer d'elle : des combats, des alliances, un filtre graphique efficace et une bande originale qui fait vraiment honneur au genre. La saison 1 d'Arrow a pour elle une évolution sur l'ensemble de l'année qui pose les jalons nécessaires à la saison deux : Oliver Queen substitue son rôle de vigilante à celui de héros, son équipe se forme et les mystères de Starling city se dévoilent assez rapidement pour nous tenir en haleine. La critique du poids des corporations économiques est bien en place, la ville la nuit possède réellement son identité et voir Oliver Queen latter des culs sous les commentaires narquois de Felicity est un plaisir de chaque instant. Le chat d'or est amplement mérité car la série dépasse ses prétentions en arrivant à nous proposer un produit final de bonne qualité digne d'un blockbuster Marvel / DC Comics en nous épargnant, elle, la présence de Marion Cotillard. Du tout bon.

Veep

Chez Veep, finalement, il n'y a rien à dire : tout est parfait. Le casting est AWESOME, Julia Louis Dreyfus en tête qui déchire tout, les personnages sont hilarants et plus vrais que nature, les dialogues sont tellement bien écrits que ça donne envie de pleurer...Veep réussit le pari difficile de nous faire crever de rire tout en rendant ses personnages réellement attachants (et tout ça en nous faisant baver d'admiration). La série possède un ton résolument cynique, qui rend la moindre péripétie fâcheuse de la vice présidente des US, même la plus ridicule, absolument fascinante.
On souhaite de longues années de vie à Selina Mayer et ses accolytes, parce qu'une série qui nous coupe le sifflet, c'est assez rare et ça vaut son petit pesant de cacahuètes.

Scandal

Contrairement à l'an dernier où on t'aurait cloué Shonda Rhimes à un poteau avec ses propres dents qu'on lui aurait arrachées au couteau rouillé, cette fois-ci, on est plutôt contents. Private Practice vient de connaître une mort cent fois méritée, N., va vous parler de Grey's et de ses miracles en saison 9, et puis Scandal est presque LA série de l'année.
Pourquoi? Pour toutes les bonnes raisons que nous évoquions déjà en 2012 : un POTUS et une Olivia Pope sexy, une bande de bras cassés très attachants, un très bon sens du dialogue et du rebondissement. Fait nouveau, le point que nous trouvions réellement négatif l'an dernier, à savoir la nullité des épisodes construits en stand alone avec l'enquête à deux roubles menée par Olivia et ses potes, ce pan-là de la série a quasi disparu. Scandal fait dans la grande trame, le grand mystère, le grand complot : la grande classe, donc.


Chat d'espoir


The Mindy Project - PIA PIA PIAPIAPIA PIA PIA (pale imitation tout aussi irritante du générique)

Alors que la simple idée de regarder un épisode de The Mindy Project suite au visionnage du premier épisode inspirait en moi l'envie de me tirer des coups d’élastique dans les balls, les choses ont changé comme dirait Celine Dion. La série se voulait être une comédie romantique en format sitcom. Le résultat était juste agaçant, voire irritant. The Mindy Project a oscillé entre le plantez-moi-un-compas-dans-les-oreilles-svp et l’acceptable  Toutefois dans sa dernière ligne droite la série a réussi à trouver un cap acceptable où l'agacement fait place au sourire et à l'attente de la suite des péripéties de Mindy et ses comparses. Le casting est -enfin- posé et les personnages prennent de plus en plus de saveur. Les triangles amoureux se forment et Mindy est moins un manifeste à la la baffe que dans les premiers épisodes. Si la série maintient sa progression, la saison 2 pourrait être une agréable surprise, à suivre donc.

Viking - AOUH chez les nordiques


Une série sponsorisée par Jean Louis David

En tant qu'historien, lorsque la chaîne History décide de mette en place une série ça me titille insérer une partie du corps au choix. S'il faut avouer une chose c'est que c'est une réussite. La série manque encore un peu de rythme et de corps, toutefois elle suit bien les temps de l'histoire tout en apportant une dose de roman nécessaire à toute production télévisuelle. La série décrit la conquête effectuée par les vikings en dehors de leur terre, au delà de la mer, mer de toute les peurs, conquête qui divise la population viking et induit le schisme de cette communauté. On y croit, ça sent la sueur, l’embrun et le sang et c'est le principal. 

Revenge - Crêpage de chignon dans les Hamptons



Il faut bien avouer que Revenge avait commencé par me faire péter les nerfs. Je crois même que j'avais qualifié ce nouveau drama de Sunset Beach du pauvre, et si j'avais dû m'exprimer sur le suket, j'aurais certainement lâché un dédaigneux "hautement merdique".
Mais finalement, s'est produit ce qu'entre aficionados bien renseignés nous appelons "l'effet Ringer". En gros, c'est quand une blonde fait des trucs stupides dans une série nullissime et puis magiquement, ça devient stimulant.
La vraie fête du slip.
Alors il y a bien eu un passage à vide, cette année, où j'ai cru que le spectre de l'ORGANISATION QUI CONTRÔLE TOUT (vous savez, cette idée de merde qui a détruit d'innombrables connes saisons / séries) allait nous tuer mon guilty pleasure favori. Mais ua bout du compte, Revenge est juste devenue archi topinette (ouais) : rebondissement sur twist sur assassinat sur disparition sur adultère sur conspiration, voilà quelques éléments qui bien sûr n'y sont pas pour rien. En plus, entre temps, Emily VanCamp a appris à jouer son rôle et Gabriel Mann a commencé à s'éclater comme un fou dans le sien ; seul bémol, Madeleine Stowe n'a toujours pas développé d'expressions faciales, mais au fond, on se fait à tout. Donc, Revenge, on y croit à mort pour la saison trois.


Chat I want to kill myself with a bullet right in my head coz it's so full of crap qu'on dirait Josephine l'ange gardien

The Following - Celle qui donne envie de biatchslaper Edgar Allan Poe

Dites bonjour à la plus grosse mystification de la saison, j'ai nommé : The Following.
Au pays des innocents en quête de nouveaux dramas qui ne soient pas une daube immonde comme Cult -voir plus bas-, The Following apparaissait comme un petit coin de paradis mignon. Kevin Bacon et James Purefoy en tête d'affiche, une intrigue fondée sur l'oeuvre d'Edgar Allan Poe, un pilote outre-sexy, la série avait un stock balèze d'atouts de son côté. Bon.
Honnêtement, les premiers épisodes sont trépidants, bien filmés, bien joués; les personnages principaux et secondaires sont attachants ; l'intrigue est bien construite -et c'est le moment où tout le monde relâche sa vigilance.
A un moment donné, les scénaristes ont sans doute pris une grosse cuite à la vodka bon marché et, sans conteste, enchaîné les épisodes pourris. A donc surgi le fameux spectre de l'ORGANISATION QUI CONTROLE TOUT, dont on ignore complètement les objectifs et que la full force du FBI ne parvient pas à arrêter. Mieux, l'organisation qui n'a de cesse de fister, consciencieusement, le FBI et la terre entière. Passons l'envie de citer cette pauvre débile de Nabilla ; on a quand même envie d'attraper Kevin Bacon par la tignasse -non, pas pour lui rouler un patin, il est trop moche- et de lui hurler à la gueule que c'est un connard aveugle et autant qu'il meure, voilà.
J'entends au loin des gens me dire que j'exagère, peut-être même que N. figure dans leurs rangs, et peut-être qu'au fond, ils ont raison. Je terminerai donc par dire que si vous voulez regarder The Following, sentez-vous libres de le faire puisque la série a des qualités indéniables. Reste qu'elles ont été complètement annihilées à mon sens par la calamité insondable de la deuxième moitié de saison, que j'ai eu envie de me tirer une balle, mais bon voilà, c'est sympa, pourquoi pas. Non, vraiment, non.

Révolution - Une série pas éponyme du tout
The Judgemental look de Charlie aka le gimmick de tous les épisodes

Dans un monde parfait JJ Abrams nous foutrait la paix avec ses daubutions (néologisme de production daubique) annuelles. Toutefois, le monde c'est un peu comme une manifestation pour tous ou une interview de Christine Boutin : ça ne s'arrête jamais et ça passe le temps à nous irriter la rondelle. Revolution a construit sa saison en deux temps : un premier chiant où la seule parole prononcée semble être "family" tellement le mot revient souvent. Ainsi, les 12 premiers épisodes narrent comment Charlie doit sauver son frère car c'est sa famille et pour cela elle se rend auprès de son oncle qu'elle n'a pas vu depuis dix ans et qui s'avère être un gros bâtard mais qui, quand même, au nom de l'esprit de famille décide de changer de vie - et pas de coupe de cheveux à notre grand regret - et d'aller affronter un gouvernement pseudo totalitaire qui dirige l'état dans lequel tout se monde vit. Ça dure douze épisodes, en chemin il y a au moins 3 personnages secondaires et un principal qui cannent et la mère de Charlie qui devait être morte mais qui ne l'est pas en fait apparaît. Vous vous dites où est l'histoire dans tout ça ? En réalité les scénaristes s'en contrebalancent : ce qui est important c'est la famille, ça et une sombre histoire de bateau et de mer qu'il faut retrouver. Le second temps de la saison s'attarde encore sur la famille toutefois les scénaristes ont réellement décidé d'abandonner toute prétention à faire un fil conducteur. A chaque épisode il y a, aux bas mots, 7 personnages qui meurent, 3 trahisons et 2 judgemental look de Charlie. Le judgmental look qu'est ce à dire ? (comme dirait une vieille prostituée d'un faubourg perdu d'Ajacciu). C'est très simple Charlie est filmée sur un plan plutôt éloigné, elle fixe la caméra avec un regard qui n'est pas sans vous rappeler votre grand mère lorsque vous avez utilisé le terme "homosexuel" lors de votre dernier repas dominical, et ainsi, elle exprime son mécontentement vis à vis d'un autre personnage -souvent son oncle- car il ne respecte pas les valeurs familiales. Alors oui, en parallèle de tout ce fourre tout, il y a des histoires d’électricité et de reconstruction du monde dans un scénario théoriquement post-apocalyptique qui pourrait paraître intéressant mais en réalité que nenni. En lieu et place de tout cela vous avez un savant melting-pot de grand n'importe quoi et de réchauffé de JJ Abrams, au menu : des nanotechnologies qui réparent des genoux instantanément mais qui ne soignent pas l'asthme, une tour mystérieuse et maléfique peuplée de gens tout autant mystérieux ou encore un personnage inutile qui se révèle en réalité quasi messianique car présent dans un livre (pourri) sur la tour maléfique (dont on a rien à foutre). J'élude le passage des tunnels de métro qui au bout de 1h de marche effectuée par 7 personnes sont dépourvus d'air et poussent tout le monde à la folie. Vraiment, Révolution y a que du bon ...

Bonus : Lorsque Nora se fait battre à sang et torturer pendant 21 jours elle ne ressort pas défigurée et sanguinolente , du tout, mais avec un herpes géant !

Cult - La fin du monde en petites barquettes

Au débotté, en début de saison, on a pu penser que les cultes étaient un peu le dada cette année puisque Cult venait d'arriver et The Following menaçait au loin. On te promet d'ailleurs vaguement une ambiance scandale, danse de vandale de paranoïa, théorie du complot, battement hystérique de ton petit coeur et envolées épiques.
En vrai, déjà, Cult et The Following n'ont rien à voir et ce pour une raison majeure : Cult est diffusée sur la CW. Bon. En plus, comme souvent sur la CW, Cult pue la vieille barquette de lasagnes réchauffées six jours plus tard et ce notamment en raison du casting : je te le donne en mille, les protagonistes sont incarnés par des acteurs de séries mortes ou pourries de la chaîne. Ainsi nous avons Riley de feu Melrose Place 2009, qui a le talent d'être assez bonne, ainsi que feu Alaric de The Vampire Diaries, que personne ne regrette ni ne souhaitait voir un jour à nouveau à l'écran.
Ensuite, de quoi ça parle ? Comme toute daube sournoise, Cult te présente d'abord une idée assez sympa dans le genre mise en abîme : la série parle du tournage d'une série...On se retrouve un peu dans une ambiance satire : satire des fans, des séries américaines et de leurs scénarios, du filtre d'image...Bon, ça dure dix minutes puis Cult enchaîne les WTF, le ridicule puant et les twists merdiques. Et le plus triste, c'est que les créateurs ont espéré créer un engouement méta pour rendre un peu les gens fous...Cult est un échec sur toute la ligne et mérite bien le placard.



Chat d'hystérie

Arrested Development - OH HE GOT ME AGAIN

S'il y a un événement dans le monde des séries en cette fin juin, c'est bien le retour de la trop rapidement annihilée Arrested Development. Cultissime pour son absurde, ses acteurs de qualité et son annulation trop précoce, Arrested Development c'est un peu le Mike Brant des séries télé - à l'exception du fait que lui on a pas envie de le voir revenir. La série narre les péripéties d'une famille totalement jetée, ruinée et qui se repose sur la seule stabilité d'un des fils de la famille. Toutes proportions gardées, les nouveaux épisodes ne se révèlent pas à la hauteur de la série originale - notamment car le lifting de Portia de Rossi à très mal vieilli. Toutefois, le nouveau produit proposé a le mérite de prendre une direction différente et très personnelle : les épisodes sont plus longs et prennent le temps de se focaliser sur un personnage, l'histoire s'appréhende par la superposition des trames individuelles et l'humour épileptique des saisons antérieures fait place à une comédie plus distillée sur le temps long. Bref Netflix - la chaîne qui produit la série ndlr - propose un produit différent qui a ses faiblesses mais aussi une identité affirmée et délectable.


mercredi 23 janvier 2013

Quatre nouvelles séries pour le prix d'une

Déception ou ennui, c'est au choix

Un slogan sponsorisé par Jean-Francois Copé
J'aurais pu faire une blague vaseuse du genre "une série qui porte bien son nom" mais, d'une part, ce n'est pas le genre de la maison, d'autre part, la série ne déçoit pas, vu qu'on n'en attendait rien. Regarder le pilot de Deception c'est regarder la saga du dimanche après midi sur M6 il y a quelques années de cela. Joanna Castello, l’héroïne de la série interprétée par Megan Good, flic de son état se voit investir d'une mission de la plus haute importance mais à la difficulté émotionnelle digne d'un entrainement d'un moine bouddhiste : infiltrer une famille d'une présupposée pègre, famille dont sa besta d'enfance est issue, besta qui vient de décéder mystérieusement. Au-delà de ce pitch en béton armé et de ses affiches promotionnelles de grandes qualité, Deception n'hésite pas à sortir des sentiers battus en proposant un twist scénaristique jusqu'alors jamais vu : l’héroïne est en réalité amoureuse depuis son adolescence du frère aîné de sa besta et donc d'un supposé criminel. Comment ça je ne vous ai pas parlé du fait que la dite flic à disparu depuis dix ans de la vie de cette famille et décide de venir les accompagner au quotidien suite à la mort de sa besta ? 


Banshee n'est pas une série sur la chasse aux sorcières

Dotée d'un cerveau de poulpe, mais parfois pas exempte de logique, quand j'ai téléchargé entendu parler de Banshee grâce à mon abonnement transatlantique à Cinemax, j'étais convaincue que la série se passait vers 1692, probablement à Salem, enfin un truc du genre. Bah ouais, une Banshee, une vieille sorcière un peu radasse, voilà!


Un petit point Godwin, ça fait toujours du bien
La réalité est toute autre, mes amis. Ceux qui parmi vous qui s'attendaient plus ou moins à des sorcières sympa et qui ont été les heureux témoins de la scène d'ouverture du pilote ne s'en sont peut-être toujours pas remis, alors je vous la fais condensée : 
C'est l'histoire d'un mec qui sort de prison, sans rien ni sac ni veste ni portefeuille juste son petit jean et son t-shirt et sa coupe de cheveux impeccable, il sort par la grille de la cour de la prison mais rassurez-vous personne ne s'évade. La musique de fond est l'oeuvre d'un obscur groupe canadien qui a probablement trop écouté Korn et Slipknot en grandissant, mais c'est pour bien te faire comprendre : ce mec qui marche dans la poussière, qui prend une bière et une serveuse aux seins énormes, ce mec qui vole une bagnole et se rend à toute berzingue à New York pour retrouver son pote vaguement chinois/transexuel/hacker de génie, ce mec n'est pas un trouillard. Non, ce mec casse quelques écrans Apple, décoche une oeillade virile à un autre type dans une bagnole excessivement propre et enchaîne illico avec une course poursuite effrenée, un crash, une fuite à pied en tirant des centaines de balles sans recharger une seule fois,  un bus qui se renverse et vient tout fracasser, un vol de moto à un pauvre gars qui se fait buter gratuitement et hop, roule ma poule.


Après 15 ans de réclusion, 

Voilà, déjà, cette scène ne dure que quatre minutes et en plus, ça n'a rien à voir avec ce qu'il se passe ensuite dans la série. Rappelons, à l'instar de Ju qui a fort bien dépeint les qualité de Banshee dans son article sur Perdusa, que cette série est diffusée sur une chaîne ayant bâti son petit succès sur la diffusion de films et séries légèrement pornographiques. Précisons ensuite que l'histoire mêle usurpation d'identité, vol de diamants, assassinats  enfants en détresse, amishs, un allemand furax et un barman black. Enfin, avouons que le producteur de ce terrible malentendu n'est autre qu'Alan Ball que personnellement je vénère. Bref, allez voir Banshee, à tout prendre, vous rigolerez un bon coup.


1600 Penn in the ass


Alors, de quoi parle la cinquantième sitcom de la saison? Assez étonnement, le pitch tourne autour de la famille présidentielle aux Etats-Unis (hence le titre, eh oui) et pour commencer, ce n'est pas trop mal foutu. C'est à dire que si je vous fais une critique fondée sur le pilote de la série, je dirais : "oh, ça va", mais si je prends en compte le second épisode, je pourrais lâcher un très vulgaire "bon, trève de conneries". 
Les débuts sont réellement assez drôles, car nous sommes face à une vision complètement décalée de Potus et sa famille : sa seconde épouse est un brin hsytéro, son aîné est un geek bientôt plus large que haut qui fait toutes les idioties possibles, sa cadette une overachiever qui dérape dans les grandes largeurs, ses benjamins une paire de génies effrayants. Tout ce petit monde fout bien le seum à la Maison Blanche, si je puis dire, et on nous montre des match de tennis et garden parties plutôt que de nous intéresser à une éventuelle gestion de crise donc c'est léger, c'est sympa, ça déboîte pas son canard mais c'est pas mal...En vrai, on peut aisément résumer ma position ainsi  : j'ai apprécié le premier, mais j'en ai vu assez.

The Following, oui, mais pas Kevin Bacon seul, une nuit noire dans une ruelle sombre

Vous qui comme moi avez toujours assimilé Edgar Allan Poe à un mec sympa qui écrivait sur des pommes géantes, vous allez être chamboulés. The Following n'avait rien d'attrayant à première vue, déjà car comme tout prolo de base que je suis, je juge à la couverture : la série est produite par NBC qui ces dernières années enchaîne daubes sur boeufs bourguignons. Ensuite, le héros de cette production est Kevin Bacon aka le mec le plus flippant de la planète ou comme dirait l'autre mineure véritable manifeste à la pédophilie : "grand père Bacon mais que vous avez de grandes dents !"
Kevin bacon, un homme heureux
Trêve de jugements hâtifs, toutes les chaines, NBC comprise, ont des droits -contrairement aux homosexuels- notamment celui d'enfanter -contrairement aux homosexuels- des séries de qualité. Il semblerait que le Saint Esprit ait visité la production le jour où elle a choisi d'accorder les fonds à cette série car c'est une réussite, tout du moins son pilote. The Following fleure bon le thriller oppressant, sordide et efficace : on ne s’ennuie pas pendant quarante minutes, la psychologie du tueur fondée sur l'obsession de Poe est peu crédible mais rend l'emballage sexy et justifie l'envie du meurtrier de retirer les yeux à ses victimes -traitement qui devrait être réservé aux homosexuels. Kevin Bacon tient bien son rôle et possède un de ces charismes à la Ally Walker dans Profiler et la présence de Natalie Zea n'entache en rien la série que cela soit pour sa qualité en tant qu'actrice ou que pour le plaisir des yeux qu'elle procure -contrairement aux homosexuels. Foncez mes amis, foncez.

jeudi 10 janvier 2013

Do we have balls? SIR, YES SIR ! - Once Upon A Time et The Walking Dead

Linked gif

Dans ce monde où je découvre que les Achéménides c'est super important en fait, que France Inter ne cesse plus d'être en grève et que mes collègues agrégatifs sont aussi chiants qu’une fellation de 3 heures, des choses importantes doivent être dites. Oui, il y encore des séries qui en ont et ça c'est cool.




samedi 5 janvier 2013

Do you have balls? SIR YES SIR! --- Castle et 2 Broke Girls

Bonjour à tous, aujourd'hui c'est reparti pour un troisième volet de notre analyse consacrée aux séries qui n'ont pas froid aux yeux. C'est bien, parce que je regarde la saison deux de Homeland en ce moment et il me faudrait un microscope pour trouver leurs balls à ces mecs là. Si toi aussi, pauvre fou, tu pensais que le fond du seau avait été atteint lors du final de la première saison, tu ferais mieux de mater Castle ou 2 Broke Girls; d'ailleurs viens, je vais t'expliquer pourquoi.




Castle (spoiler for you baby)


En cette cinquième saison, Castle passe de son statut de série mignonne à celui de coup de maître. On en le répétera jamais assez, mais la clé du succès réside dans un parfait accord entre les ambitions affichées et les résultats obtenus : la justesse du ton, la modestie et une certaine forme de culot sont alors à l'oeuvre dans un mécanisme bien articulé. C'est bien le cas pour Castle, qui petit à petit, a foutu un gros coup de pied dans le derche de Bones, longtemps considérée comme sa grande soeur. En effet, quand Bones s'enlise douloureusement dans les travers béants de sa storyline, Castle triomphe avec génie des écueils qui menacent ces séries fondées sur la dynamique d'un duo. Le côté "vont-ils, ne vont-ils pas se mettre ensemble" est géré de façon tout bonnement magistrale alors que chez Bones, excusez mon entêtement, le seul résultat de la tournure prise par la série a été d'aggraver encore ma calvitie précoce. Les scénaristes de Castle l'ont compris : point n'est besoin de drama à outrance, dans la vie comme dans les séries, pour ferrer l'attention et la conserver.
Au delà donc de retournements  de situation très acceptables par rapport à la trame de fond, comme d'habitude assez rapides mais cohérents puisque Castle reste une série au ton résolument léger, la saison cinq ne faiblit en rien. Les personnages secondaires sont toujours aussi sympathiques, leurs rôles ne se déparent pas de leur justification et ils parviennent même pour certains à gagner en saveur (big up Captain Gates) ; les épisodes sont toujours aussi plaisants, puisque les enquêtes hebdomadaires restent inventives. La où d'autres séries policières similaires, comme Rizzoli and Isles, trouvent le moyen de décevoir par une transparence scandaleuse de l'intrigue, Castle garde une construction solide qui permet au spectateur de s'amuser sans deviner, systématiquement, qui est le coupable et à quelle minute il va se faire choper. 
Une satisfaction particulière en cette saison cinq donc, avec une mention spéciale pour l'hommage à Firefly qui a mis des papillons dans le coeur de tous les fans...


2 Broke Girls


On vous l'a déjà dit, on avait littéralement craqué pour la saison 1 de 2 Broke Girls, cette sitcom fraîche et piquante pourtant sortie du cerveau atrophié de Withney Cummings. La saison 2, qui a débuté en septembre, nous donne raison : les dialogues sont toujours aussi bien écrits, le casting talentueux, le rythme enlevé...On pourrait presque me rétorquer "à l'ouest rien de nouveau" et me demander à quoi sert mon article, mais c'est qu'en réalité 2 Broke Girls se surpasse littéralement depuis quelques épisodes. Pourquoi? Parce qu'elle excelle là où tant de sitcoms meurent littéralement dans de terribles, terribles souffrances.




Andy!


Réussite numéro 1, l'apparition d'un nouveau personnage, un grand blond nommé Andy qui tient un magasin de bonbons et n'a pas peur du ridicule. Son irruption est extraordinaire parce qu'elle est inattendue, dans la mesure où souvent les séries qui fonctionnent selon un patron millimétré comme les sitcoms ne parviennent pas à briser leurs schémas de cette façon. L'arrivée d'Andy est également géniale parce qu'elle est menée de main de maître  : son humour est au top, il s'insère parfaitement entre le cynisme rude de Max et l'hystérie de Caroline et vient presque compléter la dynamique centrale de la série.


Cupcake power

Réussite numéro 2 : le scénario AVANCE. Pour frapper fort et bien, je vais vous développer une argumentation imparable : qui a déjà vu How I Met Your Mother? Ouais mais qui a continué la série après cinq saisons? 
C"est bien ce que je pensais, tout le monde est d'accord sauf quelques intrépides :  il n'y a rien de pire que les sitcoms qui se fixent une ligne narrative complètement rigide, qui sont asservies à un pitch ;et surtout, qui tournent en rond pendant que tout le monde attend que Ted rencontre enfin sa meuf. On se souvient, 2 Broke Girls commence exactement de la même manière : Max et Caroline n'ont pas une tune, mais veulent monter un magasin de vente de cupcakes et devenir leurs propres patronnes. Chaque épisode se solde d'ailleurs par le compte de l'argent qu'elles ont amassé ou perdu, un peu comme chaque épisode de HIMYM débute avec la gueule enfarinée des enfants de Ted (qui ont donc pris dix ans depuis qu'ils se sont assis sur le canapé). Seulement voilà, la structure est peut-être similaire, l'originalité est peut-être au rendez-vous dans les deux cas, mais la différence est énorme : chez 2 Broke Girls, on a des couilles, et à peine quelques épisodes après le début de la saison deux, la roue commence à tourner pour les protagonistes. On est peut-être pas arrivé au bout du tunnel, là où Max et Caroline boivent du champagne en prenant un bain de caviar, mais cette prise d'initiative des scénaristes est d'excellent augure. C'est un peu comme si on nous disait : "promis, vous n'allez pas vous ennuyer comme des rats morts jusqu'à vos trente ans" et ça, ça fait vraiment plaisir.

Bilan : ça va, rangez vos terroristes et vos agents de la C.I.A. coincés comme des manches à balais de grand-mères et laissez-nous rire de séries qui savent être décontractées et intelligentes!
Je vous laisse donc méditer cet aphorisme de qualité et vous donne rendez-vous très bientôt pour une nouvelle incursion au pays des séries couillues. Kissou.


W., tâte du stick

dimanche 30 décembre 2012

Do you have balls ? SIR YES SIR! - Dexter, Scandal et Grey's Anatomy (spoiler free)

Une séquence "Too Late To Apologize" s'impose, puisque pris par nos festivités respectives, N. et moi n'avons pu clôturer dignement le calendrier de l'anti-avent, qui aurait pourtant bien mérité un joli finish. En guise d'excuses, je vous présenterai en fin d'article une petite section "plaisir des yeux" qui, j'en suis sûre, détendra les plus mécontents.
Toutefois, aujourd'hui, nous parlons d'autre chose : de série télé! Car oui, nous n'avons pas oublié que nous ne devons pas uniquement discuter de chats, lapins et myopathes mais bien de ce que nous offre la télévision américaine. En ces temps troublés de rentrée 2012-2013, nous n'avons pas toujours pu vous aiguiller vers une nouveauté ou une autre car ma foi, bien souvent, elles étaient pourries. Ceci dit, avant de nous rabattre avec tout notre espoir sur la deuxième salve de pilotes qui arrivera sous peu, nous poursuivons sur notre lancée : le recensement des séries couillues, qui prennent leur scénario à bras le corps pour lui apprendre la vie avec le plus grand succès.


Dexter : ton meilleur ami

Aujourd'hui, je m'étendrais volontiers au sujet de la saison 7 de Dexter, mais j'ai bien trop peur de spoiler une âme innocente qui passerait par là et qui nous détesterait ensuite pour toujours : je me contenterai donc de quelques mots à son sujet. 
Il faut quand même saluer la performance, assez incroyable, réalisée par les auteurs de cette excellente série : si les choix des scénaristes ont pu sembler radicaux, ou trop faciles par le passé, en réalité chaque saison a la précision implacable d'un métronome. Les arcs narratifs qui se succèdent, toujours construits sans le moindre temps mort, font vivre le personnage principal sous une lumière toujours différente : chaque saison apporte une nouvelle facette à son caractère, lui permet d'évoluer. Toujours la boule au ventre, les entrailles saucissonnées d'un bout à l'autre de la série, le spectateur est partagé entre la peur et le dégoût mais il reste inexorablement fasciné par les péripéties de Dexter. Eh bien à mes yeux, la saison 7 de la série est la plus aboutie de toutes : sans tomber dans les pièges terribles qu'ils s'étaient eux-mêmes tendus en fin de saison 6, les scénaristes sont parvenus sans pirouette, sans se moquer du monde, à s'assurer une audience remarquable, toujours plus fidèle et, il faut dire, un brin hystérique. Dexter fait donc partie des réussites perpétuelles, une série sur laquelle on peut compter chaque année depuis sept ans pour ne pas tomber dans le travers de la daube maléfique : la huitième et dernière saison sera donc, sans nul doute, un beau feu d'artifice que j'attends avec impatience.


Shonda Rhimes : la grande coquine 

Scandal : celle qu'on n'attendait pas

Au pays des créateurs de séries, s'il y en a une qui a su se poser là, c'est bien Shonda Rhimes avec sa série fétiche, Grey's Anatomy. On lui passe le terrible échec de Private Practice, spin-off de la précédente, qui s'est malheureusement embourbée dans sa propre connerie dans un grand élan de douleur : Shonda nous est revenue, en 2012, avec une nouveauté intitulée Scandal, qui est vraiment une petite tuerie. Explications. (Mode envoyé spécial activé)

Le pitch : Olivia Pope, du haut de sa trentaine et de ses Louboutins, est LA personne à connaître à Washington. Elle a participé à la campagne du président, Fitzgerald Grant et largement contribué à son élection; désormais, elle tient un cabinet de gestion de crise, accompagnée de quelques bras cassés qui manquent cruellement de charisme. Tu as tué ta femme sans faire exprès alors que tu viens d'être élu? Pas de problème, Olivia et ses amis déplacent le corps et trafiquent les indices. La série peut donc se jouer d'un aspect feuilletonnant récréatif, soutenu en arrière plan par le véritable kif du scénario : Olivia et le président ont été amant et souffrent continuellement d'une passion dévorante, inassouvie, romantique, etc. C'est osé, c'est amusant, ça calme nos envies de soap opera, c'est de la balle.
Le trait de génie : une saison 2 en tous points excellente. Une intrigue bien ficelée, des mystères toutes les dix minutes, une tension redoutablement efficace sont au service de Scandal, que l'on attend avec joie chaque semaine. Les ambitions scénaristiques sont en parfaite adéquation avec les résultats obtenus : ni trop, ni trop peu, Shonda Rhimes a trouvé le ton juste pour une série très divertissante et de plus en plus intéressante. Au pays des échecs retentissants essuyés par les networks cette année, c'est plus que remarquable : c'est exceptionnel.


Grey's Anatomy : celle qu'on n'attendait plus

Véritable monument, Grey's Anatomy est passée par tous les stades : de l'émerveillement à la calamité en passant par l'ennui total, elle aura suscité toute la palette des émotions chez ses spectateurs. La saison huit, particulièrement, avait su rehausser le niveau : justesse de ton, d'écriture, finesse et efficacité étaient au rendez-vous. Jusqu'au final season. Et oui, car Shonda Rhimes n'a pas que des qualités : son amour immodéré du rebondissement la pousse, toutes les deux saisons environ, à nous défoncer le casting et les storylines à grands coups de machette aiguisée pour que l'on passe un été plongé dans l'angoisse et la souffrance. Bon. Chats en Série n'aime pas les rebondissements factices. Il n'aime pas non plus que l'on assassine des relations sans raison, pour le simple bonheur de provoquer un "oh bordel" scandalisé chez le spectateur, non non non. Alors le final de la saison dernière de Grey's nous a fait râler pendant environ un mois, pester à n'en plus finir contre Shonda et sa manie de la catastrophe surréaliste. Nous attendions également de pied ferme la saison neuf, qui a débuté en septembre, prêts à pleurer de consternation.

Et voilà, éclair de génie. Quelque chose que N. a su résumer élégamment en un "elle s'en sort bien, la garce".

Effectivement, cette saison est excellente : non seulement le bourbier infâme de la saison précédente est géré avec brio, mais la série peut se vanter d'un renouvellement particulièrement réussi. De nouveaux internes attachants, intéressants viennent densifier les rapports entre les anciens personnages, qui se repositionnent en souplesse dans un univers déchiré et recomposé. Les relations que l'on aime tant, telle celle de Meredith et Christina, gardent toute leur fraîcheur tandis que les nouveaux enjeux nous fascinent. Que dire, si ce n'est que l'année 2012 a bien été celle de Shonda Rhimes? Peut-être que l'on espère que cela pourra durer encore longtemps : personnellement, ça ne me dérange pas de passer encore des années à mater des beaux gosses s'éviter dans des ascenseurs...
Enfin, sur ces bonnes paroles, vous avez désormais trois séries à mater si vous êtes perdus dans le désert de la période de Noël, ce qui est déjà mieux que rien ; je vous quitte avec le bonus promis plus haut, j'ai nommé la séquence plaisir des yeux. 


Jesse Williams de Grey's Anatomy, on dit pas non

Matt Bomer : "Jamais sans ma chemise froissée qui moule mon torse humide"

Ryan Philippe aka la raison qui te pousse à mater la dernière saison de Damages...

Joyeuse Saint-Sylvestre!

dimanche 23 décembre 2012

Calendrier de l'Avent - 23 décembre : Winter Wind

Dans le calendrier de l'Anti-Avent de Chats en série, on vous fout des vents, OUAI.